Les Surréalistes

C'est peut-être l'enfance qui approche le plus de la "vraie vie" ... André Breton


16 novembre 2006
Sortez-moi d'ici... Exposition Photo Surréaliste...
Surréalisme, n.m. : Automatisme psychique pur par lequel on se propose
d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de tout autre manière, le
fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle
exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale".
André Breton, Manifeste du surréalisme, 1924.




La photographie n'ayant pas la même place que les autres média artistiques dans le surréalisme, entre autres la peinture, elle se révèle à travers des techniques qu'elle reprend à son compte pour traduire les pensées du surréalisme.

Il n'y pas de théorisation réelle, pas de directive, c'est pourquoi la photographie s'étend à tous les artistes. L'abandon partiel de l'appareil permet une augmentation du nombre de personnes qui s'adonnent à ce médium. C'est un mouvement qui ne s'est pas vraiment défini à la base. La photographie exprime la pensée par la technique et se trouve au premier plan dans les publications du fait de leur pertinence. Cependant, ce mouvement est toujours plus ou moins en place, du fait que le jugement de ce qui est surréaliste est très subjectif.

En fait, le surréalisme relève d'un style qui peut à volonté se transmettre justement dans plusieurs directions, puisqu'il n'a pas de caractère dogmatique (autre que celui qu'impose Breton). C'est une façon de penser qui guide notre perception vers l'inconscient et l'imaginaire.

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11 septembre 2006
Tout ce qu'on sait a été dit... Il est temps de dire ce qu'on ne sait pas ...
Tout ce qu'on sait a été dit, il est temps de dire ce qu'on ne sait pas

Fabrice Retailleau


Dans la seconde moitié du xixe siècle, le « supernaturalisme » de Gérard de Nerval, le « surnaturalisme » d'Emanuel Swedenborg et aussi le symbolisme de Charles Baudelaire et de Stéphane Mallarmé et, enfin surtout, le romantisme allemand de Jean Paul (dont les rêves annoncent l'écriture automatique) et d'Hoffmann peuvent être considérés comme des mouvements précurseurs du surréalisme. Plus sûrement, les œuvres littéraires d'Alfred Jarry, d'Arthur Rimbaud et de Lautréamont, et picturales de Gustave Moreau et Odilon Redon sont les sources séminales dans lesquelles puiseront les premiers surréalistes (Louis Aragon, Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, Pierre Reverdy).

Quant aux premières œuvres plastiques, elles poursuivent les inventions du cubisme. Cette aventure (« une attitude inexorable de sédition et de défi ») passe par l'appropriation de la pensée du poète Arthur Rimbaud (« changer la vie »), de celle du philosophe Karl Marx (« transformer le monde ») et des recherches de Sigmund Freud : Breton s'est passionné pour les idées de Freud qu'il a découvertes dans les ouvrages des Français Emmanuel Régis et Angelo Hesnard en 19174. Il en a retiré la conviction du lien profond unissant le monde réel et le monde sensible des rêves, et d'une forme de continuité entre l'état de veille et l'état de sommeil (voir en particulier l'écriture automatique).

Dans l'esprit de Breton, l'analogie entre le rêveur et le poète, présente chez Baudelaire, est dépassée. Il considère le surréalisme comme une recherche de l'union du réel et l'imaginaire : « Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue. »

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16 août 2006
Si vous n'êtes pas curé, général ou bête vous serez surréaliste
Si vous n'êtes pas curé, général ou bête vous serez surréaliste

Fabrice Retailleau


Le mouvement Dada était antibourgeois, antinationaliste et provocateur. Les surréalistes continuèrent sur cette lancée subversive. « Nous n'acceptons pas les lois de l'Économie ou de l'Échange, nous n'acceptons pas l'esclavage du Travail, et dans un domaine encore plus large nous nous déclarons en insurrection contre l'Histoire. » (tract La Révolution d'abord et toujours). Ces principes débouchent sur l'engagement politique : certains écrivains surréalistes adhèrent, temporairement, au Parti communiste français .
Aucun parti, cependant, ne répondait exactement aux aspirations des surréalistes, ce qui fut à l'origine des tensions avec le Parti communiste français. André Breton n'a pas de mots assez forts pour flétrir « l'ignoble mot d'engagement qui sue une servilité dont la poésie et l'art ont horreur. » Dès 1930, pourtant, Louis Aragon acceptait de soumettre son activité littéraire « à la discipline et au contrôle du parti communiste ». La guerre fit que Tristan Tzara et Paul Eluard le suivirent dans cette voie. Condamnation de l'exploitation de l'Homme par l'Homme, du militarisme, de l'oppression coloniale, des prêtres pour leur œuvre qu'ils jugent obscurantiste, et bientôt du nazisme, volonté d'une révolution sociale ; et plus tard, enfin, dénonciation du totalitarisme de l'Union Soviétique, tels sont les thèmes d'une lutte que, de la guerre du Maroc à la guerre d'Algérie, les surréalistes ont menée inlassablement.
Les surréalistes ont tenté la synthèse du matérialisme historique et de l'occultisme, en se situant au carrefour de l'anarchisme, et du marxisme, fermement opposés à tous les fascismes et aux religions.

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14 juillet 2006
Déboutonnez votre cerveau aussi souvent que votre braguette...
Déboutonnez votre cerveau aussi souvent que votre braguette

Fabrice Retailleau


Surréalisme : le mot est désormais dit comme victime de sa fausse popularité : on n'hésite pas à qualifier de surréaliste le premier fait un peu bizarre ou inhabituel, sans davantage se soucier de rigueur. Le surréalisme [...] est pourtant exemplaire par sa cohérence et la constance de ses exigences

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16 avril 2006
Si vous aimez l'amour, vous aimerez le surréalisme ...
Si vous aimez l'amour, vous aimerez le surréalisme

Fabrice Retailleau


C'est dans une lettre de Guillaume Apollinaire à Paul Dermée, de mars 1917, qu'apparaît pour la première fois le substantif « surréalisme » : « Tout bien examiné, je crois en effet qu'il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme que j'avais d'abord employé. Surréalisme n'existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. »

En mai 1917, dans une chronique consacrée au ballet « Parade », Apollinaire, admiratif des décors créés par Picasso, évoque « [...] une sorte de sur-réalisme où [il] voit le point de départ d'une série de manifestations de cet esprit nouveau qui [...] se promet de modifier de fond en comble les arts et les moeurs [...] Cette tâche surréaliste que Picasso a accomplie en peinture, [...] je m'efforce de l'accomplir dans les lettres et dans les âmes [...] »

Pour Jean-Paul Clébert, c'est le poète Pierre Albert-Birot qui suggéra à Apollinaire de sous-titrer sa pièce « Les Mamelles de Tirésias », "drame surréaliste" plutôt que "surnaturaliste".

Ce mot apparaît dès le 16 juin 1917 dans une lettre de Jacques Vaché à Théodore Fraenkel : « … et j'espère être à Paris […] pour la représentation surréaliste de Guillaume Apollinaire. »

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16 février 2006
La Naissance du Surréalisme
Extrait d'Apostrophe de 1977 "Le surréalisme est-il rentré dans les moeurs ?



Née à Rome, Bona Tibertelli De Pisis, nièce du peintre de l’école métaphysique Filippo De Pisis, s’engagea dans la voie de la peinture pendant la Seconde Guerre mondiale. Lors d’un séjour à Paris avec son oncle, elle rencontra André Pieyre de Mandiargues (1909-1991) qu’elle épousa en 1950. Considérée comme l’une des artistes majeures du renouveau du surréalisme au féminin, elle exposa en Italie et à Paris. Également traductrice de l’italien et écrivain, elle publia La Cafarde (Mercure de France, 1967) que son mari qualifia de « petit récit assez fantasque et terrible », une autobiographie, Bonaventure (Stock, 1977) ainsi que des poèmes, À moi-même (Fata Morgana, 1988). Peu de temps avant sa mort, elle rédigea en italien un livre de souvenirs d’enfance, Vivre en herbe (Gallimard, 2001).

Bona de Mandiargues

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Fabrice Retailleau Copywriter

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